Pertinence du projet

 

Contexte général et local

Dans une étude menée en 2006, l'Atelier Parisien d'Urbanisme (APUR) prévoit qu'à l'horizon 2020, près d'un million de déplacements supplémentaires s'ajouteront aux 12 millions de trajets quotidiens actuels à Paris et dans les départements limitrophes. Les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis sont menacés de congestion avec une hausse de plus de 15% des déplacements, soit 850 000 trajets supplémentaires. Sans une nouvelle offre de métro et de bus en petite couronne la surcharge se reportera sur le périphérique et dans Paris intra-muros. 62 000 banlieusards supplémentaires (+2,3%) traverseront la capitale chaque jour pour effectuer un trajet de banlieue à banlieue et éviter ainsi les bouchons à la périphérie.

Plus localement, la gare RER « Val-de-Fontenay » est aujourd’hui la 3ème gare de l’Ile-de-France avec un trafic de plus de 37 000 voyageurs par jour. La ligne du RER A est déficiente, en particulier sur la branche "A4" (direction Marne-la-Vallée). Par ailleurs, la ligne de bus 118 est saturée aux heures de pointe et circule sur des axes étroits et encombrés (avenue de la République à Fontenay, par exemple).

 

Objectifs

  • GAGNER DU TEMPS au quotidien,

  • Retrouver la confiance des usagers grâce à un service rendu plus fiable,

  • Résorber la saturation du RER A avec le métro à Val-de-Fontenay,

  • Renforcer les liens économiques et culturels avec Paris,

  • Proposer une alternative crédible à la voiture.

 

Des atouts à mettre en avant

  • l'automatisation de la ligne n°1 est engagée pour fin 2010

  • des voies existent entre Château de Vincennes et les ateliers RATP de la rue Pasteur à Fontenay


  • la transformation de la Gare de Val-de-Fontenay en pôle intermodal de transport (avec Orbival /Métrophérique, le tramway T1, le TVM) aura comme inéluctable conséquence un renforcement de la fréquentation de la ligne de bus 118.

  • le quartier des Rigollots/Diderot : un quartier en mutation
    - sur l'ensemble du secteur, une modification de la structure démographique de la population caractérisée par un rajeunissement.
    - du côté de Vincennes : l'implantation du Domaine du Bois avec 600 nouveaux logements, 9000 m² d'immeubles de bureaux (Le Bristol) ; la future piscine du Domaine du Bois prévue pour 2011 ; le futur lycée rue de la Jarry (sur l'emplacement actuel de la Cité industrielle)
    - du côté de Fontenay-sous-Bois : la présence d'un Bureau de Poste; extension de l'enseigne commerciale Monoprix rue Dalayrac.

Des bémols à garder à l'esprit

Certaines réserves doivent cependant être prises en compte.

Ainsi, dans le cadre de l'enquête publique consécutive au projet d'élaboration du PLU, Plan Local d'Urbanisme, de la commune de Fontenay-sous-Bois (du 7 juin 2007 au 9 juillet 2007), Bernard Tomasini, alors Préfet du Val-de-Marne, émettait les remarques suivantes pour le compte de l'Etat.

Bernard Tomasini, Préfet du Val-de-Marne, 2007

La prise en compte des besoins en logement

Le « point mort démographique » pour maintenir le niveau actuel de la population – environ 52.000 habitants – exige la construction de 150 logements par an d'ici 2015*.

Cet objectif de maintien est discutable, la commune est desservie par 2 stations de RER et prévoit, à long terme, un projet de tramway et le prolongement de la ligne de métro n°1.

La manière d'y parvenir reste à démontrer. En effet la commune veut préserver le caractère des quartiers pavillonnaires. Elle ne dispose plus de possibilités d'extension de l'urbanisation, ce sont donc les secteurs centraux qui devraient exploiter leur potentiel de mutabilité.

[…]

A l'échelle de la commune, la densité urbaine avec 91,2 habitants à l'hectare est plus faible que dans les communes voisines, l'indice de construction sur la période 1990-2005 est de 7,2 % alors qu'il est de 15,6 % pour l'ensemble du Val-de-Marne. Des marges de progression existent donc sans risque de densification excessive.

 * Note : la taille moyenne des ménages diminue d'année en année.

 

 

Modalités de la prise de décision

En dernier ressort, les arbitrages relatifs au développement d'un réseau de transports résultent de choix politiques. Néanmoins, ceux-ci ne sont ni le fruit du hasard, ni (normalement) le fait du prince ! Un préalable incontournable est d'arriver à démontrer qu'une fois mis en œuvre, le projet (ligne de métro, de tramway, …) atteindra la masse critique qui garantisse sa viabilité économique dans le temps. Ainsi, lors de l'instruction des dossiers, les politiques s'appuient, entre autre sur des outils décisionnels.